Vendredi 27 janvier 2023 par : Ethan Huff
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De nouvelles recherches menées en Australie ont permis d’établir un lien entre la consommation d’antidépresseurs et l’apparition de nouvelles “superbactéries” mortelles.
Jianhua Guo, professeur au Centre australien de biotechnologie de l’eau et de l’environnement de l’université du Queensland et auteur principal de l’étude, a déclaré au magazine Nature que, bien qu’il s’agisse d’une classe de médicaments complètement différente des antibiotiques,
les antidépresseurs déclenchent la formation de superbactéries qui échappent aux traitements pharmaceutiques.
Publié le 23 janvier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, l’article décrit les expériences menées par Guo et ses collègues sur la bactérie Escherichia coli, plus connue sous le nom de E. coli. Ils ont exposé la bactérie à cinq antidépresseurs courants :
- sertraline (Zoloft),
- duloxétine (Cymbalta),
- bupropion (Wellbutrin),
- escitalopram (Lexapro) et
- agomélatine (Valdoxan).
Pendant deux mois, Guo et ses collègues ont testé la sensibilité de la bactérie à 13 antibiotiques différents représentant six classes de médicaments.
Tous les antibiotiques ont poussé E. coli à développer une résistance pendant cette fenêtre d’exposition.
Les pires contrevenants étaient la sertraline et la duloxétine, qui ont généré le ratio le plus élevé de cellules bactériennes résistantes par rapport aux cellules normales. (Voir aussi : L’année dernière, une recherche menée en Arabie saoudite a révélé que les personnes qui prennent des antidépresseurs ne trouvent pas le bonheur).
Les bactéries sont plus intelligentes que les produits pharmaceutiques : elles trouveront toujours un moyen de les contourner.
Les antidépresseurs ont la capacité de tuer ou de ralentir la croissance de certaines bactéries – ce que le laboratoire de Guo a découvert lors de recherches antérieures – ce qui, comme pour les antibiotiques, peut amener les bactéries à s’adapter et à s’échapper. C’est ainsi que se forment les superbactéries.
Guo a également constaté que plus la dose d’un antidépresseur est élevée, plus les superbactéries se forment rapidement. Cela a été démontré dans des boîtes de Pétri contenant des E. coli soumis à différentes doses d’antidépresseurs.
Il est intéressant de noter que les bactéries élevées dans des boîtes de laboratoire bien oxygénées ont développé une résistance plus rapidement que celles élevées dans des boîtes mal oxygénées.
La seule bonne nouvelle est que l’intestin humain tend à être un environnement peu oxygéné, ce qui pourrait ralentir la croissance des superbactéries.
Les cellules résistantes produisent une catégorie de molécules toxiques appelées “espèces réactives de l’oxygène“, qui sont des pompes permettant de repousser les antibiotiques hors de leurs membranes. Lorsque ces espèces sont présentes, les bactéries comme E. coli mutent plus rapidement que la normale, ce qui augmente les chances qu’elles acquièrent des variantes génétiques résistantes aux médicaments.
On a également constaté que la sertraline, en particulier, incite les cellules bactériennes à échanger des gènes entre elles, ce qui est un autre facteur contribuant à la propagation de la résistance aux antibiotiques.
Les tests ayant été réalisés in vitro, c’est-à-dire en laboratoire plutôt que sur des humains, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer un lien définitif entre les antidépresseurs et les superbactéries dans la vie réelle. Voici néanmoins ce que dit l’article à propos de ces résultats :
“Il est frappant de constater que les antidépresseurs sertraline et duloxétine à des concentrations cliniquement pertinentes dans le côlon, par exemple, 50 mg/L, ont provoqué un effet après seulement 1 jour d’exposition.”
En d’autres termes, il est très probable que les concentrations typiques d’antidépresseurs dans l’intestin humain, aux niveaux couramment prescrits, poussent les bactéries à développer une résistance, et à devenir éventuellement des superbactéries.
On craint également que les antidépresseurs excrétés dans les eaux usées ne favorisent la formation de superbactéries dans les égouts, ce qui accroît encore le risque d’un grave danger pour la santé publique.
“Il y a une corrélation entre l’utilisation de médicaments psychologiques et la fuite des dossiers d’invalidité”, a écrit un commentateur à propos de l’arnaque des antidépresseurs. “Mieux vaut ne rien faire que ces faux traitements de charlatans issus du système féodal”.
“Le but des antidépresseurs est de détruire les cellules du cerveau”, ajoute un autre. “Ils reviennent à subir une lobotomie lente à chaque fois que l’on prend un comprimé”.
“Les antidépresseurs génèrent beaucoup de profits pour Big Pharma, les médecins psy et les programmes de ‘travailleurs sociaux’, mais tout ce qu’ils font vraiment, c’est ajouter aux problèmes.”
Pour en savoir plus sur les dangers et l’inefficacité des antidépresseurs, consultez PsychDrugWatch.com.
Sources :
Plus d’actualités sur les antidépresseurs
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